J’ose y croire mais j’en parle tout bas, histoire de ne pas attirer l’attention d’un destin taquin. C’est vrai qu’il doit bien se marrer : 3 ans de halte pour un voyage qui devait en durer 4…
« Globalement », la crise sanitaire est beaucoup moins prégnante ces derniers mois et j’ai pu envisager un nouveau départ pour poursuivre le périple. J’ai pris congé de mon poste au Conservatoire d’espaces naturels de Guyane début novembre et, depuis, je me prépare au nomadisme. Au programme :
· optimisation du matériel suite au retour des premiers milliers de kilomètres effectués en Europe et en Afrique : installation de sacoches plus volumineuses, gros taf de couture pour mieux organiser mon tétris de matos dans chaque sacoche, montage de pneus plus fins pour limiter les frottements, réorganisation des portes-gourdes et autres supports sur le vélo, changement des pièces usées, etc ;


· préparation logistique de la suite du voyage : prise de contacts avec des stations de recherches en écologie tropicale et autres personnes ressources disséminées sur la route, recherche sur les spécificités administratives des prochains pays ;
· finalisation des projets et des tâches en cours, ici, en Guyane : petits périples dans des endroits magiques où je n’avais pas encore mis les pieds et surtout lancement d’un gros projet photographique dont je vous parlerai plus en détail prochainement.
Le nouveau départ est prévu en janvier. Mon esprit et mes préoccupations commencent à muter vers des considérations d’itinérant et je regarde déjà mélancoliquement la Guyane. Je ne pouvais pas mieux tomber comme destination de confinement, comme si l’on enfermait un enfant dans un magasin de jouets. Près de 300 espèces observées pour environ 4 000 données naturalistes enregistrées. Même si le nomadisme n’a pas été assuré durant ce drôle de moment, l’aspect naturaliste du voyage a, quant à lui, été plus qu’atteint ! Un festival !







La Guyane m’a accueilli à bras ouverts et m’a permis de vivre des moments uniques qu’ils soient professionnels, humains et naturalistes. Ce fut bien plus qu’une étape, elle a été une école, un salon, une scène, un restaurant, un bureau, une chambre et un temple. J’éprouve une émotion complexe, un mélange de gratitude, de mélancolie et d’excitation. Une page se tourne.
Les prochains articles reprendront le récit du périple depuis le Sahara où je vous avais laissé (un peu de retard, certes…) jusqu’à aujourd’hui.