Pendant ma préparation pour le nouveau départ et sous l’impulsion de différentes personnes, je me suis lancé dans un petit projet éditorial pour faire découvrir la richesse insoupçonnée des milieux naturels guyanais durant la nuit via la publication d’un ouvrage photographique.
L’idée était de préparer le bouquin pendant la fin de l’année dernière et de lancer l’impression au moment où j’allais repartir.

À l’origine assez confidentielle, l’idée a fait son chemin et plusieurs partenaires la soutiennent au point qu’elle a pris une toute autre ampleur. Cet engouement est grisant mais cela implique quelques modifications de mon planning initial. La professionnalisation du projet demande un investissement à temps plein : mise en page, rédaction, recherche de partenariats techniques, logistiques et financiers, traitement photo spécifique, organisation de l’impression, de la diffusion et de la distribution, montage d’une exposition pour la sortie de l’ouvrage en Guyane, etc.

Vous le sentez le petit contre temps sédentaire ??
Au vu des délais d’édition, de fabrication et d’arrivée en Guyane, il est très probable que les ouvrages destinés à la Guyane arrivent sur le territoire en juin. Par conséquent, l’exposition et la sortie du livre doivent être prévues, ici, mi-juin à début-juillet.
Je pensais être sorti des sables mouvants guyanais mais quand j’en suis sorti, j’ai mis le pied dans un terrier de tatou…

Je reste donc ici encore quelques mois. Je vous avoue que ce choix a été assez douloureux. J’ai pris cette décision trois semaines avant le nouveau départ, tout était prêt, du destrier à mes caleçons et il m’a fallu quelques jours pour la digérer. Aujourd’hui, je suis ravi. Ce projet méritait vraiment cette implication totale et le peu de personnes du métier qui ont pu voir les premières ébauches ont été enthousiastes, ce qui est très rassurant.
Je suis aujourd’hui accompagné par des relecteurs pour la rédaction des textes, des graphistes pour la mise en pages, une illustratrice, un photographe pour le calibrage photo pour l’édition et un partenariat avec un diffuseur/distributeur en Guyane est en cours.

Il reste environ 20% de travail avant l’impression : un peu de boulot de mise en page, de prospection pour la diffusion en métropole, de finalisation des textes et de recherche de financements. Sur ce dernier point, je vais lancer dans les prochains jours un financement participatif pour boucler le budget. Pour information, l’État via ses services déconcentrés de Guyane et la Parc amazonien de Guyane soutiennent déjà le projet à hauteur des 2/3 du budget.

Le nouveau départ n’est donc pas pour tout de suite. On va dire que je prends encore un peu d’élan…
